Gaz russe :une victoire pour les écologistes, mais le combat pour la souveraineté énergétique continue.
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Ce mardi, la Commission européenne a présenté sa feuille de route pour mettre un terme aux importations d’énergie russe — gaz, pétrole et nucléaire — d’ici 2027. Ce plan prévoit l’interdiction des contrats spot d’ici fin 2025, puis des contrats à long terme d’ici fin 2027. Une avancée historique que les écologistes réclament de longue date pour en finir avec la dépendance au régime de Vladimir Poutine, tout en protégeant le climat.
Ce jeudi, les eurodéputés voteront également sur la prolongation du règlement sur le stockage de gaz, mesure d’urgence pour sécuriser les hivers à venir.
Réaction de Marie Toussaint, Vice-Présidente du groupe Verts/ALE au Parlement européen :
«C’est une victoire pour l’Europe et pour l’Ukraine : cela fait des années que nous, écologistes, appelons à mettre fin aux importations de gaz russe. L’Union européenne tourne enfin le dos à Nord Stream et cesse d’alimenter la machine de guerre de Vladimir Poutine. Cependant, 2027 est encore loin, chaque euro versé aujourd’hui finance les bombes de demain.
Mais attention : sortir du gaz russe ne doit pas nous faire tomber dans une nouvelle dépendance au GNL et gaz de schiste américains, chers, polluants et destructeurs pour les communautés locales. On ne remplace pas une dépendance autoritaire par une autre. L’avenir de l’Europe ne peut pas être ligoté à Donald Trump.
La seule réponse durable, c’est la transition vers un mix 100 % renouvelable, soutenu par l’efficacité énergétique et le développement des réseaux. Chaque euro investi dans les fossiles entretient les conflits et la crise climatique. L’indépendance ne se négocie pas, elle se construit. Et elle ne viendra ni des fossiles, ni des autocrates. Elle viendra des renouvelables, de l’efficacité, de la sobriété. »
Stockage de gaz : une mesure transitoire nécessaire, mais pas une solution de long terme
Dans l’immédiat, les écologistes soutiendront la prolongation pour deux ans du règlement sur le stockage de gaz, indispensable pour sécuriser les hivers à venir.
«Soyons clairs : tant que notre système énergétique n’est pas 100 % renouvelable, maintenir des stocks stratégiques de gaz reste une nécessité. L’hiver dernier, un remplissage à 90 % et une baisse de 25 % de la consommation nous ont permis de tenir sans plier face à Moscou. Mais la vraie souveraineté ne se construit pas dans le stockage de gaz : elle se gagne avec un plan clair de sortie des fossiles, l’interdiction effective du gaz russe, et surtout, un cap ferme vers les renouvelables, l’efficacité et la sobriété. C’est la seule voie pour sécuriser notre avenir. »
